Ce 16 décembre , l'ensemble des délégués Smictom se réunit en séance pleinière autour du Bureau du Comité syndical. A l'ordre du jour: le VOTE sur la grille tarifaire.

Nous autres du Collectif NTCP et de Breteil sommes confiants. Nous sentons que le vent tourne en notre faveur depuis quelques jours: la mobilisation enfle; des élus prennent officiellement fait et cause pour une demande de moratoire.... Et la direction même du Smictom semble prendre conscience de notre capacité de nuisance. M. Chevrel et M. Ronsin, respectivement Pdt et vice pdt du Smictom,  proposent même de nous rencontrer 3 jours avant le vote.

Notre premier face à face avec le Pdt, lors de l'assemblée pleinière de la Comcom de Montauban le 9 décembre, avait surtout montré que notre adversaire avançait sûr de lui, suffisant même. Aucun élu, ce soir là, n'avait osé levé le petit doigt pour objecter. Dieu Le Père au milieu de ses disciples; la contestation, le sacrilège devrais-je écrire était venue d'anciens élus, d'anciens du Smictom. Ces derniers osaient dire ce que beaucoup pensaient tout bas à savoir que le Smictom était passé en force sur ce projet de redevance et que la gouvernance du Smictom se résumait surtout à la toute puissance du Bureau... Omnipotent et omniscient, régnant sur des délégués relégués au rôle de figurants lors des assemblées du Syndicat...

Ainsi donc, la Tête du Smictom daigne t-elle nous rencontrer en la Mairie de Bédée (Ronsin est adjoint à la Mairie). Nous sommes représentés par 2 de Breteil et 2 de NTCP.  L'entrevue est courtoise; les différends demeurent mais nous sortons confiants pour le vote. Nos 2 interlocuteurs sont prêts à mettre le moratoire au vote si un délégué en fait la demande. Dans la foulée de cette réunion à huis clos, nous décidons d'adresser à toutes les Mairies une lettre ouverte "moratoire = paix sociale" (voir ci-dessous).

 

 

 

 

 

Le Jour J, ce sont 2 Communautés de Communes, Montfort et Guer qui demandent en séance ouverte que le moratoire soit mis au vote. Vous connaissez la suite.... Les délégués n'auront d'autre choix que de choisir entre grille A et grille B !!!

 

             RESULTAT DES COURSES: 136 votants - 118 exprimés

         - Grille A: 62

         - Grille B: 26

         - vote blanc: 30

         - nuls:18

 

Notre article de l'après 16 décembre: "ces gens là"

Jour de deuil pour notre démocratie locale !

Les masques sont tombés ce mardi 16 décembre à Saint Onen la Chapelle. Quelle parodie de démocratie ! Quelle mascarade !

Le Politburo du Smictom a fait merveille ! Une belle brochette de cynisme à l'état pur ! Nous nous étions guère trompés quand nous avions clamé haut et fort que nous ne partagions pas les mêmes valeurs que « ces-gens là » ; Et pourtant, nous avons été naïfs..

Naïfs de croire M. Chevrel et M. Ronsin, vendredi dernier quand, les yeux dans les yeux, à huis clos, ils ont accepté de mettre au vote le moratoire ci-celui-ci était demandé par des délégués Smictom.

Naïfs de penser qu'il pouvait y avoir la moindre sincérité dans la démarche de « ces gens-là » de rencontrer les collectifs dans les dernières jours précédant le vote.

Naïfs de penser que ce jour J pouvait contribuer à réconcilier les citoyens avec leurs élus et « ces gens-là ».

Naïfs de penser que notre démarche républicaine pouvait avoir raison de pratiques claniques de « ces gens-là ».

 

Notre démocratie locale est descendue à la cave aujourd'hui :

-Comment a t-on pu balayer avec un tel aplomb la demande de deux Communautés de Communes de mettre au vote le moratoire ? Comment « ces gens-là » en sont ils arrivés à de telles méthodes ?

-Comment « ces gens-là » ont-ils pu proposer un scrutin à l'arrière goût de soviétisme en invitant les délégués à choisir "entre la peste et le choléra" ?

-Comment "ces gens-là",ont-ils pu entretenir le flou entre vote blanc et vote nul pour « passer en force » ?Comment deux vice-présidents du Smictom mandatés par leur Communauté de Communes pour demander le moratoire ont-ils pu jouer une nouvelle fois les électrons libres et sauter sur leur calculatrice, comme des gamins sur leur console de jeux vidéo, pour vérifier si le compte était bon à l'issue du dépouillement ?

 

Cette catastrophe annoncée (Ouest-France titrait déjà la veille : « la redevance incitative devient effective »!) est aussi arrivée parce que les délégués Smictom favorables au moratoire ne sont pas allés jusqu'au bout de leur logique : il fallait quitter la salle quand « ces gens-là » ont exclu de mettre au vote le moratoire ; ou alors, il fallait reprendre la parole à "ces gens-là" avant le vote pour « mettre les points sur les i » : préciser à l'assemblée que seul un vote blanc (enveloppe vide et non pas 2 bulletins) pouvait barrer la route à « ces gens-là »....

Au final, des années d'allégeance au système et à « ces gens-là » ont pesé très lourd dans la balance. Aucun délégué n'a protesté à l'issue du scrutin. Mais mesurent-ils tous qu'ils servent ainsi les extrêmes, que les discours ravageurs « tous pourris », « les copains et les coquins » vont prospérer sur ce terreau nauséabond ?

 

Cependant, « ces gens-là » ont-ils vraiment gagné ?

Il est évident que le moratoire a été exclu du scrutin car « ces gens-là » savaient que la grille A ( sans parler de la B) n'aurait jamais fait la course en tête. Le « deal » proposé aux votants aurait eu le mérite de la clarté : moratoire/grilleA/grille B. Et là, l'arrivée des courses aurait été bien différente. Dans cette hypothèse, c'est la légitimité de « ces gens-là » qui s'écroulait.... On ne va pas « refaire le match » mais il est clair qu'avec 30 votes blancs et 18 nuls, pour la première fois, l'autorité et l'autoritarisme de « ces gens-là » ont été mise à mal. Des délégués historiques se sont enfin réveillés ; les « petits nouveaux » fraîchement élus sont maintenant alertés sur le mode de gouvernance pratiquée par ces « gens-là ». Nous en sommes persuadés ! Plus rien ne jamais sera comme avant ...

Les fondations du système construits minutieusement au fil des années par « ces gens là » sont ébranlées. Nous sommes persuadés que cette grille n'est que la partie émergée d'un iceberg à la dérive.

 

 

Après ce hold-up en bande organisée, nous n'avons d'autre choix que de riposter : d'ores et déjà, nous avons pris contact avec la Préfecture de Région, seule autorité compétente pour « casser » ce vote.

Nous avons déjà clairement indiqué que notre action, s'il le fallait, pouvait s'inscrire dans la durée : il est clair qu'en moins de deux mois, nous avons déstabilisé le Smictom. Nous avons réussi à mobiliser autour de valeurs partagées par les uns et les autres, au-delà de tout clivage politique. Nous allons désormais nous appuyer sur ce capital pour fédérer les énergies, rassembler autour de nous des compétences, des expertises. Certains de nos « supporters » ont déjà accompli depuis des années un travail titanesque autour de ces « gens-là ». A nous de créer les synergies pour que la justice, la transparence, la vérité l'emporte sur …... « ces gens-là ».

 

Le Smictom a mangé son « pain blanc » !